Géry raconte.
Tu apprends :


Nom : "Le Roy, l'émoi, Elle & moi"

Conteur : Gérard Pacs
Date d'enregistrement : 13 juillet 2014

Fichier - Roy_Emoi.mp3 (zip)

Conte :

1) Souffrez que je vous narre une plaisante anecdote
Jadis par Saint-Simon consignée en ses notes
Dans un contexte royal elle se doit donc sans faille
De prendre pour décor les ors de Versailles

Or donc, je vous présente Le sieur Puyguilhem
Un homme que déchire la vue de celle qu'il aime
Honorée par Louis, le souverain suprême
Brûlant de jalousie, il ronge son noble frein

R) Le jour je ne ris pas,
je rêve votre minois
A midi je ne mange,
je vous souris, mon Ange
Le soir jamais ne danse
Car à vous seule je pense
Et je ne dors la nuit
J'ECUME DE JALOUSIE!!!

2) Ce scénario, toujours, le futur Duc obsède
Afin qu'en ses quartiers, la belle au Roy cède
D'une cape enveloppée, conduite par l'Sieur Bontems,
Au degré dérobé notre belle se rend

Sur le même pallier, il est l'indispensable
Lieu où même les rois se montrent vulnérables
C'est là donc que se poste, notre amoureux transi
Prêt pour sauver l'honneur à s'en prendre au Roy Louis

R) (idem)

3) Dans le privé terré, par le trou de la serrure
Il voit la main du Roy, unique en son allure
Qui sur la solide porte la clef d'ses quartiers pose
S'extirpant un instant d'où ce ne sent la rose

Le drôle alors s'empare de cet objet infâme
Clot la porte, jette la clef, avant qu'arrive la femme
Et furtivement retourne dans le confessionnal
D'où d'un inespéré spectacle il se régale

Menuet) M-Bontems, pourquoi cette porte n'est point d'une clef parée ?
B-Je ne puis le dire, Madame, il va falloir toquer
D'abord avec douceur, et s'il le faut plus fort
Car si le Roy n'entend, c'est peut être qu'il dort...

L-Cessez de tambouriner, votre Roy n'est pas sourd,
à l'huis j'ai mis la clef, elle ne peut qu's'y trouver
M-Cherchez par terre Bontems! Elle est sûrement tombée
Ô Sire! Par quelle malice meurent ainsi nos amours?
L-Puisqu'il me faut forcer pour à vous, Belle, ouvrir
Je vais m'en empresser car je ne puis souffrir
D'passer pour impuissant mais Diable Que c'est dur!
M-Tant pis mon beau Sire si cette nuit nous restons purs...

R) Le jour enfin je ris,
De vous savoir sans Lui
A midi je dévore
De me sentir si fort
Le soir pour vous je danse
Car à vous seule je pense
Et je ne dors la nuit
CAR DE MA FARCE JE RIS!